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Driv3r, un jeu superbement raté.

17 Avril 2013 , Rédigé par WTHellias Publié dans #Jeux vidéo

Je suis un fan de la série Driver. Sachant ça, faudra pas vous étonner si cet article ressemble par moment à une lettre d'amour envoyée par un adolescent en chaleur désirant introduire son bâton à matière génétique dans la femelle qui recevra ladite lettre. Mais trêve de métaphore aussi
grivoise que stupide, passons à ce qui nous intéresse ici, c'est-à-dire Driv3r.

Pour ceux qui ne le savent pas, la série Driver est une série de jeu open-world basée
essentiellement sur de la conduite. La trame générale tourne autour du personnage de Tanner, un flic qui s'infiltre dans une nouvelle organisation de malfaiteurs pour la démanteler à chaque
épisode

Bon, c'est pas totalement vrai, dans Driver : Parallel Lines, on se retrouve dans la peau de The kid, un jeunot qui tente de devenir riche en multipliant des jobs complètement douteux sur le plan judiciaire. Et dans Driver : San Francisco, Tanner tombe dans le coma et peux voler au-dessus de la ville pour prendre possession de n'importe quel type au volant d'une voiture. Je suis persuadé que le brainstorming pour l'intrigue de ce dernier s'est passé au beau milieu d'une piscine remplie de drogues diverses et variées. J'imagine bien la réaction du lead writter lors de son plongeon tête en premier dans les seringues d'héroïne. Il a dû le sentir passer, mais je m'égare.

Enfin bref, Driver, c'est avant tout de la conduite. Driver 1 est d'ailleurs l'un des tout premiers jeux à proposer un monde open world et des voitures, le tout en full 3D. Bien que ses suites tentèrent de faire sortir Tanner de sa voiture, le résultat n'était pas toujours au rendez-vous.

Vroum Vroum, le jeu.

Et c'est donc en 2005 qu'est sorti Driver 3 ou plutôt Driv3r parce que c'est tellement plus cool de mettre le numéro du jeu dans son titre, pareil pour les films ! Et je suis sûr que ça marche aussi pour les articles de blog, tiens je vais de suite renommer cet article en mettant son numéro dans le titre parce que Y0L0 SW4G at maximum power! Rien à foutre de perdre toute dignité Comment ça, je risque de ne rien perdre ? Alors, c'est mon deuxième article donc, je dois utiliser le chiffre 2 qui ressemble vaguement à un S à l'envers... Bon ok, on oublie cette histoire de numéro, on remballe le SWA6 Yol0 et toutes ces conneries pré-pubères et on fait semblant qu'il ne se soit rien passé.

Et puis le jeu est sorti au milieu des années 2000, un temps reculé où mettre des chiffres dans des mots était encore considéré comme cool. Alors bon, on peut passer sur cette faute de goût qui est totalement justifiée au moment de la sortie du jeu, tout comme les pantalons à patte d'eph et 
Début de soirée étaient justifiés dans le cadre des années 80 (Encore que pour Début de soirée, c'est pas vraiment certain)

De nos jours, il est complétement impensable de trouver un jeu/film/pantalon à patte d'eph avec un chiffre dans son titre, tant ça parat ringard. Et si par hasard vous tombiez sur un titre de type
numérico-littéraire, ne vous gênez surtout pas pour lui lancer des tomates à la figure Pour le bien de cet article, on va prétendre qu'un titre peut avoir un visage.

Faites de même, si vous trouvez un crétin qui trouve ça marrant de prononcer le chiffre en lisant le titre. ("Draïv Trois air !")

BALANCEZ LES TOMATES !

 

Driver se déroulait quelque part durant les années 70, les événements de Driver 2 prenaient place environ une décennie plus tard, durant la disco fever des 80's (Disco fever qui n'apparaît
heureusement pas dans le jeu) c'est donc tout logiquement que Driv3r se déroule vers la fin des années 90, début 2000... Enfin, je crois.. C'est assez dur à dire en fait, la période durant laquelle le jeu se passe n'étant jamais indiquée nulle part, ces dates ont été déterminées par rapport aux modèles des voitures et à l'ambiance générale, mais ça reste vraiment super vague.

À vrai dire, la période de l'intrigue n'a pas autant d'importance dans Driv3r que dans Driver 1 ou 2 qui étaient de véritables lettres d'amour aux courses poursuites du cinéma d'action des 70's et 80's, tandis que les 90's ne nous ont pas apportés autant de bons films d'action que ça en
comparaison avec les deux décennies qui les ont précédées.

Comme je l'ai dit un peu plus haut, le scénario du jeu est basé sur la formule "Tanner, le gentil flic, infiltre une méchante organisation criminelle avec une voiture" avec le gang de voleur de voiture South Beach dans le rôle de l'organisation. Et c'est parti pour des cascades, des vols de voiture, des retrouvailles avec l'un des méchants du précédent jeu et des fusillades...

Oui, oui, des fusillades. Des fusillades dans un jeu connu pour son gameplay à base de tuture. Et des fusillades ratées qui plus est. Les commandes répondent assez mal en mode piéton et viser peut être assez galère par moment, un peu comme si vous visiez la cuvette des toilettes un soir de cuite. En général, ça part un peu n'importe où sauf là où on vise, à la différence que dans Driv3r, on n'a généralement pas besoin d'essuyer les dommages collatéraux. À noter que je joue sur la version PC du jeu, version qui dispose de quelques petits trucs en plus niveau gameplay. Ou
plutôt en moins, en effet sur la version PS2, la vitesse de rotation du personnage était limitée, ce n'est pas le cas sur PC, ce qui nous permet de faire tourner Tanner sur lui-même à très grande
vitesse. Parfait pour un remake de The mask, mais tout de suite moins pratique quand on essaie de viser droit.

Prends toi ça dans les dents, gameplay !

 

Heureusement, nos ennemis ont bien conscience de nos problèmes moteurs et, tels les
philanthropes qu'ils sont, ils se sont dit que ça serait bien de nous aider en restant parfaitement statiques. Les phases de tirs du jeu ressemblent assez souvent à du tir aux pigeons bourré. C'est l'activité même, le tir aux pigeons, qui est bourré et non pas les pigeons malgré ce que laisse à penser ma précédente et assez mal formulée déclaration. Quoique dans Driver 3, les pigeons, quand ils ne restent pas immobiles, ont la fâcheuse tendance de sprinter pour courageusement
recharger devant le M16 de Tanner, preuve d'un alcoolisme certain chez les pigeons.

Les fusillades de Driv3r ont clairement étaient délocalisées en Russie, pays du communisme et de la vodka, durant le développement du jeu. Malgré tout, ces parties ne présentent pas un grand challenge, il suffit de marcher deux mètres, tuer l'ennemi qui vient de bondir de derrière la caisse, recharger, retourner à l'étape 1 et ainsi de suite jusqu'à la fin de la séquence. Autant dire que c'est super mou.

L'autre GROSSE partie du gameplay, c'est tout ce qui concerne le Vroum Vroum. Si le Pan Pan est médiocre au mieux, le Vroum Vroum est bien mieux réussi, c'est assez maniable, la voiture réagit plutôt bien, les courses-poursuites sont plutôt bien foutues, c'est du plutôt bon. Plutôt. Parce que Driv3r a un petit truc en plus qui peut transformer un banal voyage en voiture d'un point A à un point B en apocalypse thermo-nucléaire. La plupart du temps, si on joue sérieusement, on ne trouve pas forcément ce petit truc, mais si on décide de faire un peu le con, on s'en rend compte : le moteur physique de ce jeu est complétement pété. Prenez une rampe à grande vitesse et vous avez 99% de partir en tonneau dans tous les sens, de rebondir 15 fois et de retomber sur vos quatre pneu quasi intact.

Même chose si vous passez sur le trottoir, d'ailleurs.

Le genre de truc qu'on ne voit que dans Driv3r.

 

C'est franchement n'importe quoi et encore une fois la version PC, pourtant sortie un an après la version PS2, est encore plus fantasque niveau physique. Tant que les quatre roues de la voiture touchent le sol, tout va bien, mais dès qu'on décolle un peu, c'est parti pour le nawak' complet.

Et sincèrement, c'est hilarant. C'est même l'une des principales raisons de mon amour pour ce jeu. Objectivement, c'est le plus mauvais de la série et ne mérite pas d'être décrit comme autre chose qu'un jeu médiocre et bâclé. Mais voilà, j'aime voir ma voiture voler dans tous les sens dans le but unique de pisser sur les lois de la physique.

Mieux, le jeu est buggé de partout. En général, les bugs c'est plutôt un défaut pour un jeu vidéo. Par exemple, le dernier assassin's creed était complétement buggé à sa sortie et cela entrainait des situations aberrantes (Se retrouver coincé sur un cheval à la vertical), des crashs, voire des pertes de sauvegarde (Ça m'est arrivé et autant vous le dire tout de suite : Ça fait mal au cul). En gros que des bugs pénibles, mais dans Driv3r, ça entraine de l'hilarité car les bugs ne nuisent pas trop au gameplay si on la joue sérieux. Et les bugs que l'on trouve sont aussi divers que
stupidement drôle. Durant mes innombrables parties, je me suis retrouvé au quatrième étage d'un building vide et transparent, j'ai nagé sous la map, j'ai vu une version assez littérale de It's raining men des Weather Girls, j'ai participé à un match de catch entre un monte-charge et une voiture de police.

Je suis monté sur une carton avec classe.

 

Bon, tous les bugs ne sont pas forcément hilarant, mais l'ensemble est suffisamment grandiose pour que la rigolade soit là.

En plus de la physique irréaliste et de ces bugs complètement ridicules, il y a quelques petits détails rigolos qui ne font qu'amplifier mon amour pour ce jeu, les petits bonds totalement fabuleux de Tanner sont aussi ridicules qu'une scène d'action de Micheal Bay est mal réalisée, et je vous parle même pas de ses roulades. En parlant de roulade, Tanner peut toujours tirer devant lui pendant qu'il en fait une, c'est très stupide, mais aussi très utile durant les gunfight de la fin du jeu.

Parce que le jeu est assez dur, les différents véhicules se cassent très rapidement, Tanner meurt très rapidement sous le coup des balles, les checkpoints ne sont pas nombreux. Mais le mode
histoire n'est qu'une petite partie de l'océan de fun qu'est Driv3r. Si vous l'achetez, vous l'achetez pour son mode Take A Ride et son cheatcode d'invincibilité, c'est le meilleur moyen de profiter pleinement des différents bugs.

Dernière chose fun à faire, tuer les Timmy vermicelli sur les différentes map. Il s'agit de
personnages parodiant Tommy Vercettii de la série GTA en réponse à une mission de GTA 3 ou l'on devait tuer un flic nommé Tanner. C'est qu'ils sont rancuniers à Reflection studio. Si vous tuez les 10 timmys de chaque ville, vous débloquez des modes complètement stupides comme le mode "Masse" ou "Insécurité totale" et oui, c'est super fun, encore plus fun que de faire péter du papier bulle, c'est dire !

Voici Monsieur Carré Tanner !

 

Voilà, cet article est fini et maintenant que je le regarde de plus près, je me rends compte qu'il dégouline des grosses gouttes de mon amour malsain pour Driv3r. Alors, promis, la prochaine fois, je serai super méchant !

WTHellias

PS : Merci à Fartemis pour les corrections aurtografik !

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P
Seul le 1er était bon, à mes yeux: la qualité graphique (à remettre à sa place entre les deux almanachs), l'immersion, la difficulté (ne pas changer de voiture, bon dieu que cela forcait à jouer fino, lorsqu'un clignotant, un depassement de 1km/h de limite suffisait à attirer les foudres d'une escouade policière qui en avait, de la niak!) et son mode 2 joueur poursuite, qui obligeait à une conduite du style Permis sur Grantourismo !<br /> J'en ai fais volé, des enjoliveurs.<br /> Puis j'ai acquis le Driver 2: bourré de bugs, comme les décors qui disparaissent, les trous sans fond sur la map, une IA complètement folle, des graphismes revus à la baisse, des heures à courir comme un con pour pécho une nouvelle caisse.<br /> Du coup, jamais testé les nouveaux drivers.
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W
Titanesque, titanesque c'est surtout qu'ils intégraient des éléments qui n'avait rien à faire là. Les fusillades du 3 et 4, c'était superflu, surtout dans un jeu de VOITURE ! Bon, y a pas de mal à tenter de rajouter des couches supplémentaires de gameplay, mais là, ça ressemble plus à une GTA-isation du pauvre.<br /> <br /> Puis sur l'histoire du 3, je trouve que les acteurs sont complètement sous-utilisés. Mer**, je crois que Micheal Madsen a moins d'une dizaine de réplique en tout et il joue Tanner ! Sinon, Nice ça claque !
M
Ah moi le 2 je l'avais trouvé pas si naze. Avec les villes super grandes (surtout que dans Driver 1, tu pouvais pas trop te permettre d'aller fouiller les moindres recoins des villes, vu que ta voiture finissait souvent HS) et pleine de petits détails, les bugs franchement y'en avait pas des masses et le gameplay était bien fouillé. Il aurait été parfait si Reflections l'avait sorti sur PC ou PS2 comme prévu (mais du coup, je n'y aurais probablement pas joué durant mon enfance).<br /> <br /> Mais ça, je crois que c'est un problème récurrent dans les séquelles de Driver, le jeu était tellement titanesque que l'éditeur le forçait à le sortir plus vite et donc les développeurs se sont contentés de finir le mode histoire (avec toujours des putains de scénarios qui claque, sérieux le moment où Tanner arrive à Nice dans Driv3r fait partie des scènes les plus badassieuses que j'ai vu dans un jeu vidéo.) puis après ben, on torche vite fait le reste pour pas que le joueur ait trop mal au cul pis voilà.
W
Je suis complétement d'accord sur le fait que le premier est bien meilleur que le deux. Mais, je ne le trouve pas mauvais non plus. Driv3r et Driver : Parallel Lines sont bien pires, à la limite du passable par moment. La raison pour laquelle j'aime Driv3r, c'est parce qu'il est raté mais que c'en est drôle. (PL corrige une bonne partie des bugs rigolos donc il est moins drôle)<br /> <br /> Si tu n'as pas aimé le deux parce qu'il est buggé, tu n'aimeras définitivement pas le trois ou le quatre.<br /> <br /> Driver : San Francisco, c'est différent, si tu adhères à ce délire de possession, il est super fun. La conduite est assez exigeante (Pas au niveau du un mais pas trop loin), les bugs sont quasi inexistants (Sauf quand tu fais vraiment le con avec les semis), et on n'a plus de phase à pied. C'est un jeu de conduite avec des éléments bizarres mais un jeu de conduite avant tout.